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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 19:08

http://cinemur-cdn.s3-eu-west-1.amazonaws.com/movies/cache/600x800_203816.jpgYEAH !! MOTHA FUCKA NIGGA, Django Unchained le dernier film du grand Quentin Tarantino est enfin sur nos écrans. On savait que le cinéphage fantasmait un western depuis belle lurette, Kill Bill Volume 2 était d'ailleurs un hommage plus qu'appuyé au genre. Mais après son vrai faux film de guerre, certains avaient relativement peur à l'annonce d'un Django Unchained qui serait plus un ramassis « pulp » de scène de saloon qu'un réel western.

Que nenni mes braves ! Django Unchained est une putain de tuerie. Et comme je ne lui trouve pas réellement de défaut - Les pisse froid me sortiront, sans doute, qu'il est trop long et les puritains pleureront face à la violence de certaines scènes mais qu'ils aillent au diable - je vais vous donner 5 bonnes raisons d'aller le voir.

Déjà ça vous fera un argumentaire lors de vos soirées mondaines et ça vous permettra de beugler sur votre belle-mere « Shut the fuck up bitch and go fuck yourself !» quand elle évoquera son attirance sans borne pour Plus Belle la Vie.

 

1. Pour la distribution absolument impeccable : Que ce soit Jamie Foxx qui campe un Django tantôt benêt tantôt sauvage, un Christophe Waltz cabotin au possible dans son personnage de dentiste chasseur de prime sans pitié mais hautement instruit ou Leonardo Dicaprio en richissime esclavagiste bon chic bon genre au sadisme sophistiqué, tous sont dirigés à la perfection. Les répliques font mouche et les personnages d'apparence caricaturale sont, en réalité, bien plus complexes qu'il n'y paraît dans leurs contradictions. A cela s'ajoute pléthore de seconds couteaux tous plus ou moins connus des habitués des films de Tarantino. Certains dans des rôles mineurs d'autres dans de simples apparitions mais le clin d'oeil est présent à chaque fois. Mention spéciale à Samuel L. Jackson qui signe là son meilleur rôle depuis longtemps grâce à son personnage hautement ambigu.

 

2. Pour la mise en scène élégante mais dynamique : On le sait, Tarantino aime le cinéma. Il connaît ses références et il sait tenir une caméra. Les cadrages sont inventifs et le bonhomme n'a pas son pareil pour rendre intéressant une discussion autour d'une table. S'aventurant parfois du coté « pulp » le film ose toujours à bon escient. Les filtres saturent lors de certains flashbacks et le petit zoom ou dézoom au moment opportun vient apporter une pointe de dynamisme au sein de cette élégance filmique. Enfin, il est bon de saluer l'excellence de la mise en scène lors des séquences d'action. La gestion de l'espace et la lisibilité des gunfights n'ont rien à envier à ceux de Sam Peckinpah. Le tout, rehaussé d'effusions gores sauvages et efficaces.

 

http://www.you-s.com/wp-content/uploads/2012/11/Leonardo-DiCaprio-dans-Django-Unchained.png

 

3. Pour un scénario bien malin et maîtrisé : Au fil du temps, la plume de Tarantino s'est affinée. C'était déjà son point fort dans les années 90 mais là on atteint une maîtrise rare. Débarrassé de ses subterfuges scénaristiques, Tarantino n'a plus besoin de déstructurer son récit pour le rendre intéressant. A l'inverse de Reservoir Dog ou Pulp Fiction la trame est linéaire et file d'une traite. Construit autour de trois grands actes, l'histoire est d'une simplicité bienvenue à l'heure ou les scénarios sont tarabiscoté au possible pour jouer les intelligents (Oui ! Nolan c'est de toi que je parle et de ton Batman Rises). Chaque séquence amène avec logique et réalisme vers les événements suivants et le tout s'enchaîne avec cohérence sans qu'aucun retournement de situation ne semble artificiel.

 

4. Pour sa bande-originale : Mêlant les grands noms du western de rigueur comme Luis Bacalov et Ennio Morricone avec des artistes plus contemporains la soundtrack se veut comme son film, un melting-pot de cultures et d'influences diverses. C'est sans doute la première fois que je peux entendre de la soul ou du hip-hop dans un western. En conviant des artistes comme 2Pac, James Brown et Elisa Toffoli, Tarantino renforce encore plus le propos de son film. Noir, Blanc, tout est mélangé avec harmonie et contribue à créer une atmosphère unique.

 

http://www.cineaddict.fr/wp-content/uploads/2012/10/django-unchained-christoph-waltz.jpg5. Pour l'ambiance proprement Tarantinesque : Même s'il s'agit de son film le plus engagé aujourd'hui, Tarantino n'oublie pas que le but premier du cinéma est de divertir. Et dans ce sens, il met le paquet. Véritable ascenseur émotionnel, Django se vit plus qu'il ne se regarde. Passant sans transition de scènes de violences inouïes et dérangeantes à l'humour totalement absurde, on est parfois choqué, parfois hilare. Oscillant constamment entre farce et fresque humaine, Tarantino nous invite à monter à bord de son grand huit et ne ménage pas son spectateur. A lui de s'adapter au rythme du récit et de se laisser porter par l'histoire et ses personnages.

 

Si après tout ça, vous ne vous êtes toujours pas rués dans votre cinéma le plus plus proche de chez vous afin de regarder le dernier Tarantino, je ne peux plus rien pour vous.

Pensez juste à votre futur progéniture qui vous demandera dans 20ans les yeux émerveillés, - comment c'était au cinéma Django Unchained ? Et que vous lui répondrez : 

« J'ai été con, j'ai boudé Tarantino, j'avais peur de la hype. »
Amèrement, vous regarderez son regard déçu et repenserez avec honte à mon article.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 14:30

Il est de notoriété publique que l'équipe d'Instant critique est particulièrement excitée par le vrai retour au premier plan d'Arnold Schwarzenegger, 10 ans après Terminator 3, dans un film réalisé de surcroît par le brillant cinéaste coréen Kim Jee-Woon. Le film s'appelle The Last Stand, en français, Le Dernier rempart.

 
Deux bandes-annonces ont circulé ; une première donnant l'impression d'un film assez sombre, très crédible, une sorte de thriller d'action mâtiné de western tandis que la deuxième est venu en corriger la noirceur en affichant une légèreté de par certains aspects comiques.
 
On dénombre pas moins de 5 affiches pour ce film, la première façon comics ayant été dévoilée en juillet dernier. Intéressons-nous à deux affiches intermédiaires à l'occasion de ce petit comparatif. Tout d'abord, celle qui semble être la principale affiche d'exploitation en salles.
 
http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/92/92/20/20314444.jpgElle est assez magnifique. Arnold est au centre de tout : de l'affiche, de l'action et du produit cinématographique. C'est typiquement ce à quoi le public était habitué dans les années 80. Quasiment toutes les affiches des films de Schwarzenegger (hormis les comédies Junior et Jumeaux, le film Double détente qui repose sur un duo de flics et le cas à part de Batman et Robin) le montrent seul, les 14 lettres de son nom étalées au sommet de l'affiche. Cette fois-ci, son nom ne domine pas le poster mais il est rapproché du titre et il occupe bien toute la largeur tandis qu'Arnold prend toute la hauteur avec un effet de contre-plongée. Que la photo soit retouchée ou non, les muscles sont là. Le corps est massif, imposant. Les jambes sont écartées avec un bon ancrage dans le sol. La pose montre que le "chêne autrichien" est toujours solide avec un regard vers l'avant à l'affût du danger. Il se dégage une force puissante. Pas de doute : c'est lui le dernier rempart, celui qui protège les personnages du film et les spectateurs du chaos que l'on aperçoit derrière lui. Ce chaos est pour le moins surprenant : rideau de fumée, de cendre, on se croirait dans un film catastrophe genre Le Pic de Dante ou Volcano. En tout cas, il y a du grabuge et heureusement un homme fort résiste. Son pantalon tâché de sang et de boue indique qu'il a déjà dû lutter pour tenter de rétablir l'ordre et son étoile de shériff lui confère une légitimité rassurante pour ce faire. La rutilante voiture que l'on aperçoit sur le côté droit détonne au milieu de ce carnage d'autant plus qu'elle est totalement intacte. Elle replace le film à une époque sinon futuriste tout au moins qui nous est contemporaine.
 
Il est incontestable que Schwarzenegger vieillit bien. Je trouve même qu'il se "Clinteastwoodise". Les créateurs l'ont bien compris et lui ont fourré dans la main un flingue qui n'est pas sans rappeler le magnum 44 de l'inspecteur Harry... La couleur "poussière" délavée presque sépia de l'affiche peut être vue comme une allusion à son âge que d'aucuns estiment à tort trop avancé pour se produire à nouveau dans le registre de l'action. Tout comme Clint Eastwood qui a commencé à jouer de son âge il y a 20 ans en 1993 avec Dans la ligne de mire, Arnold semble emprunter la même voie, lui qui a abondamment pratiqué l'auto-dérision au cours de sa carrière (voir Last action hero entre autres). On se souvient que dans Terminator 3, son personnage se considérait comme un modèle de robot obsolète en guise de pied de nez à tous ceux qui le jugeaient déjà trop vieux pour ce film. D'un autre côté, cet aspect gris et sa pose ont nettement tendance à le statufier, le marmoriser, à le consacrer tel un mythe tout en faisant référence au mythe qu'il est déjà auprès de ses fans.
 
The Last Stand Movie PosterPassons au deuxième visuel qui vend un film totalement différent ! Fourgonnette jaune, soleil et feu du canon illuminent le poster. Cette fois-ci Arnold partage l'affiche avec un autre comédien, pas franchement une star du cinéma mais une caution comique bienvenue pour une génération adolescente peu familière du grand autrichien. Il s'agit de Johnny Knoxville célèbre pour ses facéties casse-cou dans la série Jackass. Assurément, il occupe le rôle du bouffon de service. Ses lunettes d'aviateur pourraient promettre des aventures aériennes mais gageons qu'elles ont avant tout pour but de parfaire sa panoplie du crétin fini. Lui, tout comme cette couleur jaune à l'arrière assortie à celle du titre donnent au film un côté léger qui évoque les tons du "Bon, la brute et le cinglé", western parodique et déjanté du même réalisateur sorti en 2008.
 
Venons-en à Arnold qui bien que partageant l'affiche réussit à occuper les 3/4 de celle-ci.
Les héros des films d'action des années 80 ont toujours incarné une virilité exacerbée à travers des mises en scène qui célébraient le culte du corps. Gros plans sur les muscles, les veines saillantes, la chair luisante : il y avait un parti-pris esthétique associé au genre dans l'affirmation de leur virilité par le spectacle de leur force. Ils étaient des surhommes, des super-héros bien réels mais en même temps très éloignés du commun des mortels. Ici, la métaphore de l'homme viril est assumée sans complexe par le truchement de cette énorme mitrailleuse phallique fièrement dressée et de surcroît en pleine action de décharger... C'est la jouissance de la force toute puissante qui est représentée ici au second degré mais de manière évidente avec un recul profondément comique. C'est comme si l'on nous disait "allez, on met le paquet, on ne fait pas dans la dentelle". Enfin, n'oublions pas de mentionner le slogan "Retirement is for sissies" que l'on pourrait traduire par "La retraite, c'est pour les tapettes", ce qui complète le tableau viril par un soupçon de vantardise qui va souvent de pair. Tout cela achève de positionner le film comme une oeuvre bouffonne où l'on ne doit rien prendre au sérieux. Mais le film sera t-il fidèle à ce poster ou au premier voire à aucun des deux ? La réponse le 18 janvier aux Etats-Unis et le 23 en France !
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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:00

Bonne année 2013 !
J'espère que tout le monde a pris ses bonnes résolutions sans jamais les tenir.

 

Pour ce premier épisode de 2013, voici L'Ultime Souper de Stacy Title.
Un film qui tenait particulièrement à coeur à David et qui a reçu le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac de 1996.

 

 

 

 

Ensuite, Instant Critique fera une petite pause au niveau des vidéos.

Les prochains épisodes sont prévus pour début février. En attendant, n'hésitez pas à partager sur Facebook.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 14:00

 

http://www.actucine.com/wp-content/uploads/2012/12/Pain-Gain-121208.jpgLa plupart du temps, j'aime aller fouiller parmi les nouveaux trailers qui envahissent la toile, afin de dénicher LE film qui attisera ma curiosité ou de découvrir les premières images d'un projet que j'attends depuis plusieurs mois.

Mais quelquesfois, il arrive que certaines images me soient violemment balancées en pleine face sans que je n'aie rien demandé. Comme si un gitan fortement alcoolisé venait de me frapper d'un coup de batte de base-ball, je reste circonspect devant ce que je viens de voir. Le besoin de relancer la vidéo afin d'assimiler le spectacle se fait alors sentir. Ce fut le cas pour Pain and Gain.

 

Alors qu'on le croyait "Full Focus" sur un hypothétique Transformers 4, Michael « j'aime faire exploser des trucs » Bay s'est bien joué de nous et a eu le temps d'emballer un nouvel hamburger cinématographique en aussi peu de temps qu'il n'en faut à Woody Allen pour coucher avec sa fille adoptive.

Pain and Gain, puisque c'est son nom, sera donc le nouveau film de "Mr Patriotique". Prévu en France pour le 28 août 2013, il réunira Mark Walberg, Dwayne « the Rock » Johnson, Tony Shalhoub, Anthony Mackie et Ed Harris autour d'un sujet plutôt inattendu... Celui des salles de gonflette.

 

Mais jugez plutôt, on se retrouve après.

 

 

 

http://2.bp.blogspot.com/-jABV_j1xonE/T5JdsB2Vy7I/AAAAAAAAAA4/cz0382980ik/s1600/mark-wahlberg-pain-and-gain-image1.jpgL'histoire se passe à Miami en 1995. Daniel Lugo croit au fitness. C'est pas moi qui le dis, c'est lui. Joué par un Mark Wahlberg qui, à force de soulever de la fonte, a maintenant des bras plus gros que sa propre tête, le lascar en a marre d'entraîner des débiles profonds en manque de reconnaissance pour un salaire de misère au sein de son petit club de gym, baptisé Sun Gym Club. Parce que bon, il faut bien le reconnaître, avoir de gros muscles c'est bien pratique pour emballer mais ça l'est beaucoup moins pour payer l'addition à la fin du repas.

 

Alors ça tombe bien, parce qu'il a un client qui a l'air d'être un sacré connard. Et comme tous les connards, il est sacrément friqué. En plus il est juif, d'abord parce qu'il a une tête de juif puisqu'il est joué par Tony Shalhoub le monsieur Monk de USA Network et aussi parce qu'il porte une petite étoile de David autour du cou. De surcroît, il fait des blagues sur les pauvres, le salaud. De là à faire un amalgame, je n'oserai pas...

 

Bref, Daniel et son pote Black (dont j'ai oublié le nom) ont un plan. Avec l'aide de « The Rock » fraîchement sorti de prison (dans le film hein dans la vraie vie, j'sais pas), ils vont kidnapper le richissime quinquagénaire et le faire chanter pour rafler sa fortune.

 

http://www.flixist.com/ul/212933-Pain-and-Gain.jpg

 

A partir de là, évidemment, ça sens le début des emmerdes. Parce que bon, quand on est un connard plein aux as, on apprécie pas forcément de se faire passer à tabac (alors que les pauvres ils ont l'habitude, c'est bien normal voyons) et que du coup bah on trouve un mec encore plus connard que nous et on le paye pour qu'il enquête et mette à l'amende tous ces bâtards de voleurs sous stéroïde. Le GROS connard c'est Ed Harris et connaissant la filmographie du bonhomme ça sent pas vraiment bon. D'ailleurs il dit lui même : «  Now I go to Work ! »

Chaud.

 

http://ribbedtee.com/resources/images/Dwayne-Johnson-Wearing-RibbedTee-MicroModal-Tank-Top-2.jpgLe reste du trailer n'est que cut-scene sans aucun rapport les unes entre les autres. On y voit des fusillades (mais rigolotes), des gros bras qui se tapent dessus ou courent comme des dératés pour échapper aux flics ou encore Mark Wahlberg qui conduit à toute blinde une bagnole alors que le soleil se couche sur Miami. I'm a poor lonesome cow-boy... yes. But i'm fucking hot, Booya !

 

Après ce capharnaüm visuel se dresse une interrogation dans ma tête. Qu'a t'il pris à notre Michou Baie pour aller pêcher un sujet pareil ? On est quand même bien loin des robots aliens ou de la SF à deux balles sans le mars. Après quelques petites recherches (comprendre que je me contente d'aller sur IMDB) je constate qu'en plus le plot est tiré d'une histoire vraie et que le budget du film est estimé à la ridicule somme de 25 millions de dollars.

 

Bon heureusement à la vue de la bande annonce, Michou fait du Michou. Dès les premières images ça saute aux yeux. Les couleurs sont saturées, la photographie est criarde, les "Flares" abondamment présents et la BA nous gratifie de deux slow-motion et (ouf) d'une EXPLOSION. Visuellement c'est du Bay.

 

http://www.hollywoodreporter.com/sites/default/files/2012/12/pain_and_gain_trailer_h_2012.jpg

 

Comme à son habitude, Michou semble vouer une passion démesurée au corps humain, que ce soit masculin ou féminin. Il ne nous sera pas épargné les plans en contre-plongée sur une demoiselle en bikini sortant de la piscine ni les travellings circulaire autour de la musculature de bête de « The Rock ». et en fin de compte finalement je comprends pourquoi le sujet a intéressé le bonhomme.

 

En fait Pain and Gain sous couvert d'être une grosse bouffonade sous stéroïde sera peut-être le reflet d'une société débilitante ou le paraître est plus important que l'être. Ou posséder est plus essentiel que de se sentir bien et ou les filouteries en tout genre sont plus efficaces que le travail acharné. Mais là j'en demande sûrement trop.

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 17:30

Si tout le monde à fini de déballer ses cadeaux, voici le nouvel épisode de Instant Critique.

Cette fois-ci, la place est faite à un film français puisque que c'est de ce bon vieux Dupontel qu'il s'agit.
Probablement son film le plus méconnu, voici donc Le Créateur.

 

 

 

Et si vous n'avez toujours pas fait votre B.A. pour 2012 c'est le moment de partager la vidéo sur Facebook. 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 06:40

http://4.bp.blogspot.com/-60XVqAOgDE4/Tk9m_y5rR1I/AAAAAAAAGzM/eW1-qr01T4Y/s1600/DRIVE-poster-1-674x1000.jpgEn octobre 2011 sortait Drive. Avec son minuscule budget, le film fit découvrir au grand public la petite bouille et les yeux de cocker de Ryan Gosling, créa la surprise et récolta un succès unanime. Tous sont d'accord, Drive est un chef d'oeuvre, une réussite majeure. Que ce soit du coté de la presse écrite ou du grand public.

 

Alors tous ? Non !

Non car un petit village d'irréductibles résiste encore et toujours à l'envahisseur.

 

Certains crient au scandale et d'autres à la publicité mensongère car Drive ne répond pas à leur attente (voir l'histoire de cette dame du Michigan qui a porté plainte – lien - )

 

Après réflexion, on peut se demander assez légitimement ce qui s'est passé. 

 

Drive est tout de même un pur produit indépendant. Le genre de film à ne pas dépasser la centaine de copies sur notre territoire. Le genre de film jugé chiant et inutile par les amateurs de tunings venus du nord. Le genre de branlette cérébralo-violente que les aficionados de TF1 rejettent en bloc. 

 

Comment donc faire passer des vessies pour des lanternes et ramener un maximum de public dans la salle alors que l'on projette un petit film indé à 15 millions ? 

 

L'astuce tient en presque deux mots : campagne d'affichage...

 

A gauche l'affiche telle qu'elle fut visible dans les divers festivals où le film a concouru (notamment Cannes) à droite l'affiche ré-interprétée par une armée de "marketeux" français.

 

 http://www.cinexclu.fr/uploads/f34-600x429_drive.jpg

 

Par quoi commencer ? Ce qui saute aux yeux, c'est la rupture de ton opérée par les couleurs. Là où l'affiche originale fait place à des tons bleus et jaunes rehaussés par le rose très pop de la typographie du titre, donnant ainsi un visuel léché tel qu'il est dans le film avec cette accumulation de couleurs, l'affiche française, elle, laisse place à une monochromie bleu glaçante symbole de dureté et de l'absence d'émotion.

 

La pose du personnage principal est elle aussi complètement chamboulée. Le héros n'est plus dans l'attente, il est DANS l'action. En pleine course-poursuite, on pourrait penser à cause de la voiture rajoutée en arrière-plan. Ce qui est en totale inadéquation avec les propos du film. Le héros prônant davantage la discrétion pour s'enfuir plutôt que les folles envolées à toute berzingue.

 

Pour accentuer un peu plus le tout, on observe un décadrage de l'image, ce qui amplifie l'effet de désorganisation, d'urgence et de vitesse, pas le temps de penser ni de réfléchir.

 

http://3.bp.blogspot.com/-iyTaKke5GBs/TkR_ubp_siI/AAAAAAAAACA/6i62VG_G2GQ/s1600/Drive%2BItalian%2BPoster.jpgAdieu aussi la jolie typographie des années 80 qui sert pourtant à ouvrir et fermer le film au cinéma. Elle est ici remplacée par un gros lettrage militaire scindé en son centre et passé en italique, toujours pour donner une impression de vitesse. Encore une fois, nous ne sommes plus ni dans la finesse, ni dans le décalage. Les gros aplats blancs en imposent tout comme notre héros. Toujours dans le même esprit de visibilité, les noms des acteurs et du réalisateur sont clairement visibles alors qu'ils n'étaient là qu'en filigrane dans l'affiche originale.

 

Enfin, pour finir d'attirer le chaland et surtout ne pas décourager les plus cérébraux d'entre nous, un bon gros logo Festival de Cannes est apposé, ce qui est, j'en conviens, un plus non négligeable. L'idée est de ne pas tomber dans l'effet inverse, à savoir décourager le public déjà gagné d'avance.

 

Voilà comment par le biais d'un affichage astucieux, les studios hollywoodiens arrivent à nous vendre n'importe quoi. Je ne remets pas en cause la qualité du film bien entendu mais la pratique légèrement malhonnête. Quant à savoir si le film aurait eu autant de « Hype » sans ce type de promotion... c'est un autre débat.

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 14:58

Nouvel épisode, le dernier avant les fêtes de Noël.

Aujourd'hui dédicace à tous les gens en couple avec La Guerre des Rose où Michael Douglas a bien du mal avec Kathleen Turner.

 

 

Et comme c'est bientôt Noël, vous pouvez nous faire plaisir en allant Liker notre page facebook : http://www.facebook.com/TheInstantCritique

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 20:42

PIXELSPRAY.pngNouveauté chez Instant Critique.


Nous sommes très content de vous annoncer que nous nous associons avec la WebTV Pixel Spray qui va diffuser notre podcast vidéo.

Vous pourrez donc nous retrouver chez eux les mercredis à 19h55.

 

N'hésitez pas à aller les zieuter, ils font du très bon boulot : www.pixelspray.fr

 

Quant à nous, je vous donne RDV, sur Pixel Spray, le mercredi 12 décembre à 19h55 pour la diffusion du podcast consacré à Total Recall et le lendemain, ici même, au alentour de 16h pour la mise en ligne d'une nouvelle vidéo.

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 14:00

Il y a quelques semaines, sortait le premier trailer de World War Z, prochain gros blockbuster estival tiré du roman éponyme de Max Brooks.

 

http://www.horreur.net/img/world-war-z-aff.jpgL'occasion donc de vous livrer mes premières impressions et de revenir sur le projet.

 

Sortie française programmée pour le 26 juin 2013 : croisons tous les doigts pour qu'une éventuelle fin du monde n'ait pas lieu. Le film sera réalisé par Marc Forster à qui l'on doit des bousasses comme Quantum of Solace et Machine Gun Preacher mais qui a parfois des éclairs de génie comme avec L'Incroyable Destin de Harold Crick par exemple.

 

Au scénario on retrouve le monsieur Damon « j'ai le vent en poupe » Lindelof, l'homme derrière Lost qui a sauvagement violé le screenplay de Prometheus avant de finir tout nu dans un bois en s'aspergeant d'essence. L'histoire raconte que c'est pour cette raison que JJ Abrams lui aurait confié le script de Stark Trek 2 mais je me rends compte que je digresse beaucoup trop.

 

Un dernier petit mot sur la tête d'affiche du film en la personne de Brad Pitt acteur brillantissime sur tous les points.

 

Lançons donc ce fameux trailer.

 

 

Première minute, on y découvre une petite famille menée par Brad Pitt père coincé dans les bouchons New Yorkais. Ils sont en trains de jouer à « Qui est-ce ? ». Moi j'ai vite trouvé, je pense que c'est des zombies mais j'avoue que le titre m'a un peu aidé.

 

Et pis soudain c'est la panique. Un policier se fait faucher par un camion et une foule dopée aux stéroïdes se déverse sur les véhicules. Et puis surtout, on peut le voir à la mine déconfite et aux cheveux péroxydés de Brad qui rejoint pour l'occasion Nicolas Cage au rang des acteurs qui font passer les émotions par les mèches de cheveux. C'est une nouvelle méthode à la mode aux Etats-Unis, ça s'appelle le « Hair Acting ».

 

http://geektyrant.com/storage/0999-post-images/brad_pitt_world_war_z-630x316.png?__SQUARESPACE_CACHEVERSION=1352758879049

 

A partir de là on distingue ce que sera très certainement la première moitié du film. Soit l'habituel survival horror d'un petit groupe d'individus face à une menace en surnombre.

 

Mais scission il y a au milieu du trailer...

 

La famille se fait sauver et voilà qu'on demande à Bradounet de remettre le couvert car il est, je cite : « L'homme de la situation. »

 

On ne sait jamais trop ce qu'est le métier de Brad Pitt du reste dans le trailer mais bon... admettons

 

http://www.usmagazine.com/uploads/assets/article_photos/brad-pitt-world-war-z-467.jpgDu coup, le film semble abandonner le schéma classique du zombie movie pour combler les promesses de son titre. Adieu le microcosme d'individus s'organisant pour leur survie, place à la démesure d'une invasion planétaire. Cette fois-ci, les gouvernements réagissent, l'armée se mobilise et on abandonne le flou volontairement laissé dans les films de Roméro, par exemple, sur ce qui arrive aux institutions.

 

Bien sûr, la machine hollywoodienne est en marche.

 

http://d1vr6n66ssr06c.cloudfront.net/wp-content/uploads/2012/11/world-war-z-header.jpgDéjà ça semble très peu violent. Certes, les cadavres s'empilent par milliers mais sans aucune goutte de sang. Certains plans d'hélico sont très beaux mais les vagues de zombies en CGI me laissent un peu de marbre. On dirait un Lord of the Ring avec des zombies et des flingues. Au milieu de ce merdier, Brad Pitt et son brushing semblent perdus comme jamais ; le trailer ne présente jamais clairement son rôle.

 

J'ai un sentiment un peu mitigé à la vue de cette première aguiche. Certes le plaisir coupable semble là. Voir des dizaines de milliers de zombies se faire découper à grand renfort de mitrailleuse lourde est extrêmement plaisant. De même pour la thématique tout à fait originale si elle est respectée. Néanmoins, nombre d'éléments nanardesques m'effraient. Donc comme disait l'autre : Qui vivra verra.

 

 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 14:00

Avec plus de 200 millions d’entrées annuelles ces deux dernières années (216,6 millions en 2011), la France arrive encore très nettement en tête des 27 pays membres de l’union européenne en matière de fréquentation des salles de cinéma. Viennent ensuite le Royaume-Uni avec 171,6 millions toujours en 2011 et l’Allemagne qui cumule 129,6 millions tandis que l’Italie dépasse de justesse la barre des 100 millions et l’Espagne la frôle.

 

 

Nombre d’entrées en millions réalisé

dans les salles de cinéma d’Europe en 2011

1. France

216,6

2. Royaume-Uni

171,6

3. Allemagne

129,6

4. Italie

101,3

5. Espagne

98,3

6. Pologne

38,7


Pourtant, si l’on rapporte ces entrées relevées dans les salles à la population de chaque pays, on est surpris de découvrir que la France n’arrive qu’en 2è position derrière… l’Irlande !


Avec 16,3 millions d’entrées pour près de 4,5 millions d’habitants, soit 3,6 entrées par personne, l’Irlande décroche le titre de l’état le plus cinéphile d’Europe. Quant aux français dont la démographie s’élève à 65 millions d’âmes, ils se sont rendus en moyenne 3,3 fois au cinéma. Enfin, bien que premier pays d’Europe en termes de population (près de 82 millions de citoyens), l’Allemagne affiche une moyenne entrées/spectateur faiblarde de 1,6.


Nombre d’entrées par habitant

1. Irlande

3,6

2. France

3,3

3. Royaume-Uni

2,8

4. Luxembourg

2,4

5. Danemark

2,2

 

En ce qui concerne la part de marché des productions nationales dans les entrées globales, la France est en pôle position avec 40,9 % de ses entrées réalisées par des films français. Ce chiffre récompense la politique culturelle et cinématographique française et son système de financement du cinéma unique au monde. Curieusement, on trouve juste derrière l’Italie avec 37,5 % dont la production est en souffrance depuis des années mais qui doit ce résultat à un carton local, Che bella Giornata. Ensuite, l’Angleterre pointe à 36,2 %, score à relativiser dans la mesure où il englobe des œuvres, certes produites dans le giron britannique, mais au profil très américain ou qui sont soutenues par des moyens de promotion américains (voir les Oscars du Discours d’un roi pour le 2è exemple). A noter que la Pologne obtient un excellent score de 30 % des entrées du pays réalisées par des productions nationales.


A l’inverse, certains pays sont totalement écrasés par les productions américaines, notamment les plus petits qui produisent peu de films : c’est le cas de l’Estonie, la Bulgarie, la Lettonie et la Slovénie où les films américains réalisent plus de 80 % des entrées. Mais la palme revient à la Hongrie (92 %) et surtout la Roumanie où 94 % de ses 21,4 millions d’entrées ont été obtenues par des films américains !


Terminons ce tour d’Europe par un aperçu de l’implantation des cinémas sur le continent. La France est encore une fois au sommet du classement avec 5 464 salles de cinéma en activité sur son territoire. Puis vient l’Allemagne avec 4 640 écrans et l’Espagne avec 4 044. L’Italie et le Royaume-Uni sont au coude-à-coude avec respectivement 3 872 et 3 767 salles de cinéma. La totalité des autres pays européens compte moins de 1 000 salles de cinéma, le Luxembourg n’étant même pourvu que de 33 salles pour… 520 000 habitants !


Synthèse réalisée à l’aide des données publiées dans le magazine Le Film Français.

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